Note : 5/5
Touchant, émouvant et émotionnellement fort. Voilà ce qui ressort du métrage d'Elene Naveriani. Certes il se dégage un parfum d'aridité dans le paysage, les personnages, mais c’est totalement assumé et voulu. Son rythme lent nous impose de rechercher plus qu'une simple histoire.
Au delà du pitch d'ailleurs, la caméra et le génie de la réalisatrice mettent tous nos sens en activité. Le son joue un rôle très important dans cette oeuvre, la mer, la pluie qui tombe sur le toit de la maison., on arrive à presque sentir l’odeur de soupe de poisson dans le bar d’Amnon ou l’humidité dans la maison de Fleshka.
Cette histoire où des gens souffrent, sinon meurent, d’aimer en secret, mentir aux instances religieuses et sociales sous l’influence russe sont lourdes, anciennes, patriarcales, presqu’impossible à faire bouger. On ne peut qu’être touché par les personnages du film jusqu’au moindre détails, même des seconds rôles (le petit garçon qui deviendra, par la force des choses, pyromane).
Cette histoire qui parle d’homosexualité dans un pays où cette dernière est interdite par les instances religieuses parlera à toutes les générations LGBT, jeunes et plus âgés, et peut motiver un dialogue intergénérationnel entre celles et ceux qui vivent ou on vécut cette situation de l’amour caché et interdit.
Tout ce que l’on pourra écrire sur ce film ne peut pas inciter à voir ou ne pas voir cette œuvre. Il faut la ressentir.
Elene Naveriani touche là où ça fait mal et rend la situation prenante et touchante au plus profond de notre âme secrète. Beau, sincère, dure, pénible émotionnellement avec une fin aux relents d’espoir tout comme l’arrière de ce blouson de Fleshka où il est marqué : Follow Your Fucking Dreams…
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