Le Festival Lumière de Lyon attribue son prix à Tim Burton qui sera présent du jeudi 20 au dimanche 23 octobre. Il recevra son prix le vendredi 21 octobre 2022.
Il s’agit d’un artiste qui a offert au cinéma mondial un univers d’une cohérence rare et d’un impact esthétique sans précédent dans la culture populaire : TIM BURTON recevra le 14e Prix Lumière en octobre prochain.
Le Prix Lumière a été créé en 2009 par l’Institut Lumière pour célébrer une personnalité pour l’ensemble de son oeuvre et le lien qu’elle entretient avec l’histoire du cinéma. Il est remis à Lyon, ville de naissance du Cinématographe Lumière, et est devenu avec les années l’un des prix les plus prestigieux reconnus par la profession et la presse internationale.
Tim Burton succède à Jane Campion, Jean-Pierre et Luc Dardenne, Francis Ford Coppola, Jane Fonda, Wong Kar-wai, Catherine Deneuve, Martin Scorsese, Pedro Almodóvar, Quentin Tarantino, Ken Loach, Gérard Depardieu, Milos Forman et Clint Eastwood.
C’est un visionnaire, un styliste et un artiste qui a offert au cinéma mondial un univers d’une cohérence rare et d’un impact esthétique sans précédent dans la culture populaire. Le réalisateur, scénariste, producteur, conteur et poète à l’imagination sans limite Tim Burton recevra le 14e Prix Lumière cet automne à Lyon, lors du festival Lumière qui aura lieu du samedi 15 au dimanche 23 octobre 2022. Dès ses premiers films et ses premiers succès, Burton installe son univers, savant mélange d’un style très personnel et de références romanesques et picturales qui traversent toute l’histoire de l’art. Entre gothique et baroque, comédie, horreur, romantisme et mélancolie.
Beetlejuice (1988) et Edward aux mains d’argent (1990), tout comme sa sublime interprétation du classique de la culture comics Batman (1989 et 1992), l’installent au firmament. Fascination du monstre, du marginal, du caillou dans la chaussure d’une Amérique corsetée par sa normativité et ses interminables banlieues pavillonnaires.
Squelettes, sorcières, lutins, fantômes, robots, singes anthropomorphes, femme-chat ou cavalier sans tête hantent l’oeuvre du cinéaste, qui définit le conte La Belle et la Bête comme la « matrice indispensable », le « conte dont tous les films de genre et de monstres s’inspirent ». Histoire d’amour impossible dont l’empreinte va s’imprimer tout au long de sa carrière.
L’œuvre de Tim Burton, ce sont aussi d’hilarantes comédies, musicales, fantastiques ou horrifiques : Mars Attacks ! (1996), Sweeney Todd : le diabolique barbier de Fleet Street (2007), Dark Shadows (2012), Sleepy Hollow, la légende du cavalier sans tête (1999). Et un travail unique sur l’animation qui traverse sa filmographie. Une exploration des coins, des recoins et des possibilités de son art. Et de Big Fish (2003) à Ed Wood (1994), de Alice (2010) à Dumbo (2019), à la recherche de la meilleure façon de raconter une histoire. Dans les pas d’Edgar Allan Poe et de Lewis Carroll.
Impossible de penser Burton sans la pléiade d’acteurs qui a accompagné sa carrière : Johnny Depp et Helena Bonham Carter bien-sûr, mais aussi Michael Keaton, Winona Ryder, Jack Nicholson, Danny DeVito, Michelle Pfeiffer, Glenn Close, Christina Ricci, Eva Green et bien sûr Marion Cotillard dans Big Fish. Des fidèles qui ont contribué à donner vie à l’univers du maître, qui cite le grand acteur du muet Lon Chaney (l’homme aux mille visages) comme l’une de ses inspirations originales.
Sa longue collaboration avec le compositeur Danny Elfman, qui écrit pour lui quelques-uns des plus beaux thèmes du cinéma contemporain, a contribué à forger la légende Burton, devenu, en 35 ans de carrière, une véritable rock-star du 7e art.
Cet automne, Lumière 2022 proposera donc une plongée au pays des merveilles quelque part entre l’Americana et ses légendes, l’Angleterre victorienne, les mégalopoles futuristes et les lotissements de banlieue, en compagnie des héros, des monstres, des héros monstrueux ou des monstres héroïques du monde de Tim Burton !
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