Le deuxième jour du FIFF avec son programme composé de 4 fictions et un documentaire, nous emmène cette fois-ci en Amérique Latine, en Asie, Afrique, au Moyen Orient et dans les pays d’Europe de l’Est. A la fois doux, violents et cruels, ces 5 courts métrages nous font passer par toutes les émotions possibles. 80 minutes cinématographiques aux styles bien singuliers.
On commence en douceur par le premier court métrage The Witness Tree, Basé sur l'acceptation de la perte d’un être cher, ce mini film nous fait réfléchir sur la façon d’avancer malgré la douleur, sur les questions qui restent en suspens et sur le fait de garder les plus beaux souvenirs de cet être qui disparaît parfois brutalement.
Fantasy in a Concret Jungle, quant à lui emmène le spectateur dans un pays coupé en deux, entre d'un côté, pollution bitumé, folie de la construction d’immeubles de luxe, travail acharné, et survie, et de l’autre côté, la jungle, si calme et apaisante où les habitants vivent dans le calme et la verdure, loin de ce bruit incessant. Le point commun entre ce Bangladesh séparé en deux mondes est le fait qu’il faille survivre malgré cette pauvreté qui hantent quotidiennement dans ce pays.
Le troisième court métrage Recurrence, commence brutalement. Un père qui s’occupe tant bien que mal, dans un endroit austère, de son fils tétraplégique ensanglanté de partout. Il s’occupe notamment d’un troupeau de vache dans une gigantesque forêt. Viendra ensuite la mort de son fils, éventré par une vache amaigrie. Surréaliste, violent, cruel, ce court métrage était pour moi le pire de tous.
Le quatrième court métrage est aux tons un peu léger et plus réel que le précédent (quoique). The Last Winny of a Horse That a Dreamt of Becoming a Butterfly ( quel titre!) évoque le fait de vivre ensemble face à la maladie ( il y avait pas de courts métrages joyeux cette fois-ci désolée). Un couple de trentenaires qui, face à un cancer, apprennent à vivre au jour le jour, à profiter du moment présent, à se créer des souvenirs, tant qu’il est encore temps, jusqu’à ce que la mort les sépare. 15 minutes plongées entre la douceur, les grandes émotions et l’envie furieuse de vivre intensément.
Et le dernier court métrage qui a pour titre Sixty Egyptian Pounds, est le second film que j’ai détesté . Avec son lot de violence verbale et physique, ce court raconte l’histoire d’un jeune garçon qui essaie tant bien que mal de s’en sortir dans un environnement précaire, de se construire un avenir dans le monde de la musique. En tuant des gens, notamment son père (à coups de hache et de marteau), en plongeant dans la drogue et l’alcool, le jeune adulte trouve le temps (au fil des minutes du court) de composer une chanson de rap qui parle de la pauvreté et l’envie de s’en sortir.
Dernier court métrage, deuxième que je n’ai pas aimé au vu de la dureté des séquences.
Demain, dernière série de 6 courts métrages, dernier jour pour moi à ce 38 ème FIFF. On touche du bois pour que ce programme soit riche en émotions. Si la joie et le rire pouvaient se joindre à moi ce serait super.
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