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Emmanuelle, ce prénom cinématographique qui fait chavirer les sens

Cette année nous avons droit à un film inspiré d’un roman à succès sorti en 1959 et écrit par Marayat Andriane,  (Emmanuelle Arsan, nom de plume) une romancière qui consacrera sa plume à l’érotisme. Ce roman va être interdit de publicité mais va devenir un succès mondial avec plus de 800'000 exemplaires en français et traduit dans de nombreuses langues. Qui est cette Emmanuelle qui a suscité nombre de phantasmes mais aussi défié la censure mondiale? Un prénom qui a déjà suscité la polémique il y cinquante ans.



Emmanuelle raconte une série de fantasmes érotiques explicites de l'autrice dans lesquels elle a des relations sexuelles avec plusieurs hommes et femmes, souvent anonymes, ainsi qu'avec son mari. Il est écrit à la première personne et le lecteur prend ainsi connaissance des événements entièrement à travers les yeux de l'héroïne sexuellement aventureuse.

 

Le succès cinématographique

1974, l’année où Emmanuelle se faisait connaître au cinéma. Le réalisateur Just Jaeckin va faire parler de lui ainsi que l’actrice qui portera à tout jamais le prénom d’Emmanuelle sur ses épaules, Sylvia Kristel.

Sa sortie fût entourée d'un parfum de scandale, le film est affublé d’un érotisme chic et de décors exotiques avec un scénario qui explore plusieurs aspects d'une sexualité découverte ou fantasmée, mais sans scènes explicites, les rapports sexuels étant plus suggérés que réellement montrés. Tout était plutôt dans l’ambiance et la mise en scène.



 Malgré la polémique et la censure, le film fut l'un des plus gros succès du cinéma français, attirant dans les salles près de neuf millions de spectateurs et quarante-cinq millions dans le monde. Le succès fut tel qu'une salle le programma à Paris pendant plus de dix ans, proposant en été un sous-titrage en anglais pour les touristes.

Le film lança la carrière cinématographique de Sylvia Kristel, définitivement identifiée au personnage d'Emmanuelle qu'elle incarna à plusieurs reprises par la suite.

Le succès sera au rendez-vous, du moins jusqu’au quatrième épisode (le dernier avec Sylvia Kristel) d'une collection qui en compte sept. Elle reviendra dans les années 1990 en guest-star dans une série TV qui évoquait à nouveau les aventures érotiques de la jeune femme. Quant à Just Jaeckin, il connut encore le succès dans la même ligne avec Histoire d'O ou Madame Claude. Il ne résista pas à la disparition du genre et abandonna le cinéma après l'échec de Gwendoline en 1984.


Et voici Emmanuelle de retour en 2024


Un film de cette acabit peut-il être encore réalisé de nos jours? Il semblerai que oui. Clément Arbrun, du site Terrafemina, voit dans le film «une révision prometteuse. Une réalisatrice féministe pour repenser la création littéraire cultissime d'Emmanuelle Arsan donc, mais pas seulement. Car au scénario de cet Emmanuelle, c'est encore une autre plume engagée et sensible que l'on retrouve: celle de la cinéaste Rebecca Zlotowski». Arbrun y voit un «remake particulièrement alléchant qui devrait faire la part belle au female gaze (regard féminin)».


Emmanuelle est un film érotique français réalisé par Audrey Diwan. Initialement, c'est Léa Seydoux qui devait incarner le rôle-titre mais celui-ci est repris par Noémie Merlant.



Rendez-vous donc dans les salles le 25 septembre pour découvrir cette nouvelle version et faire la comparaison pour ceux qui ont vu/vécu le succès et les déboires d'Emmanuelle en 1974.

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