
Mad Max: Fury Road Mad Max: Fury Road (v.o)

Date de sortie | 13.05.2015 |
Durée | 120 minutes |
Age | 14/16 |
Pays | Australie (Australia) |
Distributeur | Warner Bros. Suisse |
Genre | Science fiction |
Réalisateur | George Miller |
Acteur | Tom Hardy Rosie Huntington-Whiteley Zoë Kravitz [+] |
Note CLAP.CH |
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Note du public |
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Synopsis
Hanté par un lourd passé, Mad Max estime que le meilleur moyen de survivre est de rester seul. Cependant, il se retrouve embarqué par une bande qui parcourt le désert à bord d'un véhicule militaire piloté par l'Impératrice Furiosa. Ils fuient la Citadelle où sévit le terrible Immortan Joe qui s'est fait voler un objet irremplaçable. Enragé, ce Seigneur de guerre envoie ses hommes pour traquer les rebelles impitoyablement…

Jean-Marc Detrey | Mardi 19 mai 2015
TRES POUR
Après plusieurs années d’absence sur le grand écran, c’est le grand retour du Road Warrior. Mad Max revient sous la houlette de son créateur, George Miller, qui a passé ces dernières années au service de l’animation (Happy Feet 1 et 2). N’ayant plus beaucoup l’âge d’incarner le personnage, Mel Gibson laisse le flambeau à un nouvel interprète plus jeune, Tom Hardy.
La bande-annonce promettait de l’action, des personnages tous plus tarés les uns et le autres, des cascades époustouflantes, un design visuel des plus impressionnant. Le moins que l’on puisse dire c’est que les promesses du réalisateur et les images aperçues tiennent la route (sans jeu de mots). Si le scénario tient dans un dé à coudre et que les puristes de la première heure se plaignent du rôle léger «de passage» de Max dans l’histoire, le film tient ses promesses voir plus.
Mad Max Fury Road est un grand huit d’action et de folie de deux heures qui renvoie au garage toutes les voitures et les cascades fast et furieuses de cette année.
Une image léchée, des personnages de pure folie (le grand méchant de l’histoire, Immortan Joe, est simplement jouissif niveau design) des scènes avec des acteurs «real freaks» ou osées (l’alignement de big mamas affublées de machines à traire au détour d’une scène), si, si…
Film d’action pour garçon? Non, car le personnage principal de ce film, excepté Mad Max, c’est l'Impératrice Furiosa interprétée par Charlize Theron crâne rasé et manchote. Mis à part l’actrice principale, Mad Max Fury Road fait la part belle à la gente féminine qui fait de ce film, au final, une oeuvre très féministe. Donc pas de d’excuses mesdames…
Rarement un film de ce genre reçoit la note maximum, là c’est clair et convaincu. Cela a valu d’attendre toutes ces années.

Remy Dewarrat | Lundi 11 mai 2015
TRES CONTRE
Concert d'éloges pour le dernier film de George Miller qui, en manque d'inspiration complète, reprend son personnage culte de Mad Max, trente ans après sa naissance sous les traits de Mel Gibson, dans un produit qui ne se veut ni une suite, ni un remake, ni un "reboot" comme l'on dit quand on veut se monter le bourrichon en société. On se demande toujours de quoi il s'agit vraiment d'ailleurs. Il est assez impressionnant de voir qu'une majorité des critiques de films fasse un pont d'or à cette chose: à croire qu'ils ont tous été payés par la production afin d'en faire la publicité, et ce depuis la première bande-annonce diffusée à grande échelle.
Alors oui, le film bénéficie d'un esthétisme et d'effets visuels remarquables, mais c'est la moindre des choses avec un tel budget. Et papy Miller refait le coup très peu sympathique d'Ang Lee avec L'Odyssée de Pi, en claironnant que son film ne possède que peu d'effets numériques, bien que 2000 plans sont passés entre les mains des infographistes. C'est malhonnête et l'entier du long métrage l'est tout autant. Ici, pas de scénario, mais juste un synopsis qui tient sur à peine la longueur d'un "tweet". On nous fait suivre Max qui se fait capturer par une bande de vilains pas beaux. On lui pompe son sang on ne sait trop pour quelle raison futile. Il assiste au départ en très grande pompe de Furiosa, lieutenant du grand méchant qui s'apprête à aller chercher de l'essence, au volant d'un énorme camion citerne. Mais c'est un leurre car Furiosa profite de cette occasion pour emmener avec elle les femmes du chef. On lui envoie donc aux trousses une horde de ces bons hommes tout gris comme si ils vivaient sous terre alors que l'on se situe en plein désert, frappé par un soleil caniculaire. Max se retrouve attaché à l'avant d'un véhicule, comme une vulgaire figure de proue. Et c'est parti pour une interminable et ennuyeuse poursuite. Comble de la paresse scénaristique de l'ensemble, quand on atteint le but, on revient au point de départ en reprenant exactement la même route, exagérément qualifiée de furieuse par le titre de ce trop long clip assommant.
Avec Mad Max: Fury Road, on a l'exemple parfait et assez ultime de ces films tape-à-l'oeil qui ne se basent que sur la plastique de l'extrême, en oubliant, dans une débauche de naïveté digne d'un ado surexcité, de raconter une histoire. Et même si le film n'est que le premier épisode d'une série de trois ou quatre, il est inexcusable de se contenter d'une si pauvre écriture à tous les niveaux et de devoir endurer un tel ramassis de clichés, comme si l'on était face à une sorte d'adaptation moderne de l'Apocalypse selon Saint-Jean.
On ressort atterré de ce trip nostalgique des années 80 qui ne tient que très faiblement sur le seul nom du personnage de Max. Incarné par Tom Hardy, Max fait pâle figure ici, car il n'est pas traité comme un héros, mais comme un faire valoir qui s'efface au profit d'une bande de jeunes femmes rebelles. Ce qui fait dire à certains très peu au fait de la chose que l'oeuvre devient un plaidoyer féministe. C'est malheureusement tout le contraire, car jamais des femmes, traitées comme des mecs et n'ayant pour seul moteur de survie que la révolte et la vengeance, ne pourront représenter ce noble mouvement. Tout le film d'ailleurs soutient sournoisement qu'en cas d'apocalypse, le seul moyen de s'en sortir est de prendre les armes, soit ramener des siècle d'évolution de l'intelligence humaine à la pire bassesse animale. Et pourrait-on voir dans l'effacement de Max, la bonne idée d'un personnage qui aurait choisi la discrétion pour survivre dans cet univers insupportable que dépeint le film? On doute que les cerveaux très mercantiles de l'objet aient pensé aussi loin, mais on peut se poser la question.
Donc pour résumer, si vous vous rendez au cinéma pour que l'on vous raconte une histoire, vous pouvez éviter ce déplacement inutile. Par contre, s'il y en a qui aiment, pour une raison qui n'appartient qu'à eux, que leur tête soit la proie d'une machine à laver bruyante et racoleuse à faire mal au cerveau pendant deux longues heures, leurs penchants masochistes seront parfaitement satisfaits.

Max Borg | Jeudi 14 mai 2015
PLUTOT POUR
Il est de retour! Trente ans après sa dernière apparition à l'écran, où il était cotoyé par Tina Turner, l'ancien flic qui parcourt une Australie post-apocalyptique est de nouveau parmi nous. Et cela dans un produit très ambitieux, qui non seulement sort en 3D (mais nous ne sommes pas en mesure de pouvoir commenter cet aspect, puisque la séance pour la presse en Suisse romande était en 2D), mais fait aussi l'objet d'une séance spéciale au Festival de Cannes. Une jolie réussite pour une série qui était née comme un petit produit de série B, tellement australien que Warner Bros. décida de redoubler le premier film en entier lors de sa sortie américaine.
Quoi de neuf, donc? Max (Tom Hardy) est toujours dans de mauvaises situations. Pourquoi, on ne sait pas. Et ce n'est pas important. L'important, c'est le moment présent, puisque le cinéaste George Miller imagine que le public sera largement au courant du passé de Max. L'ex-flic est prisonnier d'un seigneur tyrannique qui domine le peuple avec une bonne dose de cruauté. Lorsqu'une de ses servantes, Imperator Furiosa (Charlize Theron), s'enfuit avec les épouses du dictateur, une poursuite impitoyable commence, avec Max présent sur un des véhicules. Evidemment, il finira par rejoindre et aider le groupe de femmes fugitives. Et la chasse continuera...
On l'admet: les années que Miller a passé en tournant des films qui visent un public très différent de celui de Mad Max, à savoir les deux Happy Feet, n'ont pas attenué son énergie. En fait, pour ce qui concerne purement l'action, Mad Max: Fury Road est une oeuvre magnifique et jouissive, implacable et admirable. La violence et les courses-poursuites utilisent très peu d'images de synthèse, et on sent l'amour du réalisateur pour ce qu'il met en images. Et pourtant... Il faut aussi l'admettre, autant le film est beau au niveau visuel, autant il devient parfois plutôt froid sur le plan émotionnel. C'est un excellent film d'action, mais un mauvais film de Mad Max puisque Max lui-même est un personnage qui, cette fois, nous intéresse guère. La faute à un scénario que Mel Gibson, le Max original aurait peut-être su utiliser selon ses forces d'acteur. Ce n'est pas le cas avec Tom Hardy, et c'est pourquoi l'idée d'une trilogie avec lui dans le rôle principal ne nous séduit pas tellement pour l'instant. En revanche, un spin-off focalisé sur Furiosa, ce serait pas mal...
Bryan | 01.07.2015 22:30
ValK | 30.05.2015 14:48
bibi | 20.05.2015 18:31
Cid | 20.05.2015 08:29
Ju | 18.05.2015 17:49
vincenzobino | 17.05.2015 15:51
Pascal | 17.05.2015 08:47
Laurent | 17.05.2015 07:24
Miky | 17.05.2015 06:26
Minnie | 16.05.2015 15:35
Clapman | 14.05.2015 11:29
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