Cannes 2017: Pedro Almódovar sera le Président du Jury
Le cinéaste espagnol présidera le groupe de personnes qui attribuera les prix principaux du 70ème Festival de Cannes.
Avant notre départ pour Cannes, il y a eu la rumeur selon laquelle Okja de Bong Joon-Ho et The Meyerowitz Stories de Noah Baumbach seraient retirés de la compétition à cause de plaintes de la part des exploitants de salles en France puisque les films en question, étant des productions/acquisitions de Netflix, ne sortiront pas au cinéma sur le territoire gaulois (Okja sera distribué pendant une période limitée aux USA, en Angleterre et en Corée du Sud, tandis que The Meyerowitz Stories sortira dans les salles américaines le jour de sa diffusion sur Netflix, dont on ne connaît pas la date pour l’instant).
Cette polémique, due principalement aux complications liées à la loi française (en cas de sortie normale sur le territoire national, les deux longs métrages ne seraient pas disponibles sur Netflix en France avant 2020), a marqué les esprits de tout le monde: la direction du festival a annoncé qu’à partir de l’édition 2018 tous les films proposés pour la compétition devront s’engager pour trouver une distribution régulière en France; Pedro Almodóvar, Président du Jury, a déclaré lors de la conférence de presse d’ouverture qu’il n’arrivait pas à imaginer d’attribuer la Palme d’Or ou d’autres prix à des films qui ne sortiront pas au cinéma (mais il a ensuite précisé que les deux longs métrages de Netflix ne seront pas exclus du palmarès à priori); et quand les deux films ont été montrés à la presse, le logo de la société californienne a été accueilli de manière négative.
La controverse a même touché des produits qui ne sont pas impliqués dans la question: quand nous avons vu Wonderstruck de Todd Haynes, produit par Amazon, le logo initial a lui aussi été hué, même si les films Amazon (Café Society, The Neon Demon et Paterson, si on pense uniquement aux sélections cannoises) sortent en salle de façon normale. Tout ça au nom de la dimension sacrée de l’expérience cinématographique en France, qui a déjà frappé le Festival par le passé: comme nous l’a rappelé un article de Variety publié le lendemain de l’annonce du nouveau règlement, en 2010 la minisérie Carlos d’Olivier Assayas fut initialement choisie pour la compétition avant d’être déplacée ailleurs.
Cette fermeture d’esprit, bien que compréhensible puisque les films de la compétition cannoise sortent toujours dans les cinémas français (et le logo du Festival est très efficace sur le plan du marketing, comme on a pu constater en Suisse romande aussi), relève d’un problème de nationalisme qui ne devrait pas toucher une manifestation internationale telle que le Festival de Cannes, qui a toujours su s’adapter à l’évolution du Septième Art (comme aime le rappeler Thierry Frémaux, Cannes a été la première parmi les kermesses cinématographiques majeures à proposer les projections numériques). Le système de Netflix, aussi imparfait qu’il soit (les nouvelles sorties ne sont pas toujours annoncées comme il faut), se présente comme la solution pour un problème qui n’est pas anodin: le destin commercial de films plus petits dans un marché toujours plus dominé par les blockbusters et les succès plus ou moins garantis.
Aux Etats-Unis notamment, les films indépendants ont la tendance à sortir dans un nombre limité de salles, souvent dans les régions de New York et Los Angeles uniquement, et dans certains cas ils sont distribués en VOD le même jour, sans aucune garantie d’arriver ailleurs en Amérique ou à l’étranger. De ce point de vue, Netflix est plutôt utile: distribution assurée dans tous les pays où le service est disponible (presque 200 à l’heure actuelle), et en version originale, un détail qui n’est pas sans importance dans plusieurs pays européens, y compris la Suisse (où la division linguistique peut également comporter des sorties dans certaines régions uniquement). Si l’on pense à la situation helvétique et à la Romandie en particulier, Noah Baumbach est un cinéaste connu pour le fait que ses films n’arrivent pas toujours dans nos salles (Mistress America n’est pas sorti du tout, tandis que De Palma est passé uniquement dans des festivals, après avoir été déjà diffusé sur Arte), avec le cas extrême que fut Greenberg (enlevé du planning des sorties après avoir été montré à la presse) figé dans notre mémoire. Quant à Bong Joon-Ho, seul Snowpiercer eut droit à une vraie sortie après de nombreuses disputes créatives entre le cinéaste et son distributeur américain, et ce fut un échec au niveau des entrées. Est-il donc si surprenant que ça qu’il ait décidé d’éviter les studios traditionnels pour ne pas risquer que sa vision soit compromise?
Certes, le Festival aurait peut-être dû interagir avec les organisations concernées avant l’annonce du programme, afin d’éviter ce petit scandale qui risque de noyer toute autre discussion autour de la kermesse elle-même. Mais il est difficile d’en vouloir à Cannes pour avoir accepté ces deux films (même si, tout en ayant aimé les résultats, on a des doutes sur leur place dans le programme), car le rôle des festivals est justement celui de promouvoir l’innovation. Et même si la France est considérée comme le lieu de naissance du cinéma, celui-ci est depuis longtemps un patrimoine du monde entier, et c’est ce principe-là que Cannes est censé incarner, sans se soucier des logiques de distribution d’un seul pays. Il est également difficile de ne pas partager l’avis de certains confrères français, qui ont mis l’accent sur une certaine hypocrisie chez les exploitants: si l’intégrité de la salle est incontournable pour les films cannois, pourquoi limiter ce raisonnement à la compétition? Les autres sections seraient-elles moins dignes de la même attention?
Le cinéaste espagnol présidera le groupe de personnes qui attribuera les prix principaux du 70ème Festival de Cannes.
Le cinéaste brésilien présidera le jury de la Semaine de la Critique.
L'actrice italienne sera une des vedettes des soirées du 17 et du 28 mai 2017, lors de la 70ème édition du festival français.
Le cinéaste roumain présidera le Jury de la Cinéfondation et des courts métrages, troisième section compétitive de la sélection officielle.
La comédienne française sera la Présidente du groupe de professionnels qui attribuera le prix du meilleur premier film.
La kermesse française a dévoilé la partie de sa programmation consacrée au court métrage et aux films de diplôme.
C’est demain sur les coups de midi que l’on saura la teneur de la sélection officielle du 70e Festival de Cannes. En attendant, Claudia Cardinale qui figure sur l’affiche de cette édition anniversaire revient sur la polémique de bac à sable engendrée par le visuel sur cette immense cour de récréation que sont les réseaux sociaux.
Voici la sélection officielle du 70e Festival de Cannes comme annoncée en conférence de presse par Thierry Frémaux.
Claire Denis, Philippe Garrel et Abel Ferrara sont parmi les cinéastes dont on découvrira les nouveaux films dans le cadre de la section parallèle et indépendante du Festival de Cannes.
La section indépendante du Festival, consacrée aux premiers et deuxièmes films, a dévoilé sa sélection pour 2017.
Neuf films viennent enrichir la sélection officielle du 70e Festival de Cannes.
La dernière partie de la Sélection officielle, consacrée à l’histoire du Septième Art, vient d’être dévoilée. Au programme, entre autres, les nouvelles restaurations de films de Clouzot, Antonioni, et Wajda.
Le festival de cinéma le plus prestigieux au monde vient de démarrer. Mais a-t-il choisi le bon film d’ouverture pour cette édition-anniversaire?
A Cannes il y a une certaine hiérarchie en ce qui concerne les accréditations pour la presse. Qu’est-ce que ça implique?
Que verra-t-on (ou pas) lors de la 70e édition de la kermesse française? Voici quelques considérations, à la première personne, sur cette problématique.
La deuxième journée cannoise a une signification très particulière pour notre chroniqueur, puisqu’il s’agit d’un double anniversaire.
L’actrice britannique fait ses débuts derrière la caméra pour aborder des problématiques liées aux droits de l’homme. Un sujet très noble traité de façon maladroite et parfois même égocentrique, dans un film dont la présence à Cannes est plutôt vexante.
Le grand cinéaste russe signe un portrait glaçant et largement passionnant de la destruction d’un couple, en abordant aussi les dogmes religieux de son pays. En compétition au 70e Festival de Cannes.
Le cinéaste américain signe encore une fois une histoire d’autres temps, avec deux récits parallèles qui mettent en avant la famille, la quête et surtout le cinéma, évoqué avec des jeux formels intrigants. En compétition au 70e Festival de Cannes.
La Hongrie d’aujourd’hui fait l’objet d’un récit politique qui se croise avec un sous-texte religieux et les conventions narratives de la science-fiction. Le résultat est parfois frustrant mais aussi très intéressant, avec des intuitions de mise en scène notables. En compétition au 70e Festival de Cannes.
Marqué en amont par des controverses liées à sa distribution en salle (ou pas), le nouveau film du cinéaste coréen est un produit inventif et richissime, mais aussi suffisamment étrange pour comprendre pourquoi il a été produit par Netflix et non pas un studio traditionnel. En compétition au 70e Festival de Cannes.
Le cinéaste culte japonais s’inspire d’un manga pour mettre en scène différentes manières de tuer les gens avec humour (noir) et énergie. Hors compétition au 70e Festival de Cannes.
Le récit classique de l’amour jeune troublé est relu à travers le filtre du fantastique mélangé avec un fait divers réel en Italie. Présenté en ouverture à la Semaine de la Critique à Cannes.
Le grand cinéaste suédois s’attaque au matérialisme, à l’art et aux relations humaines avec son regard implacable et décalé. En compétition au 70e Festival de Cannes.
La kermesse française a introduit cette année une petite nouveauté signifiante concernant le sous-titrage, qui devrait être prise comme exemple par les autres festivals.
Le monteur de Laurent Cantet signe un film engagé sur les actions de Act Up au début des années 90. Assez intelligent mais aussi très conventionnel et un peu trop long. En compétition au 70e Festival de Cannes.
La relation entre Jean-Luc Godard et Anne Wiazemsky fait l’objet d’une comédie ambitieuse et cinéphile, pas entièrement réussie mais souvent très drôle dans sa déconstruction du mythe de JLG, parfaitement incarné par Louis Garrel. En compétition au 70e Festival de Cannes.
Le cinéaste américain signe une nouvelle comédie dramatique, largement efficace, sur les dysfonctionnements familiaux, en s’appuyant surtout sur les prestations de Ben Stiller, Adam Sandler et Dustin Hoffman. En compétition au 70e Festival de Cannes.
Le réalisateur autrichien est de retour avec un autre portrait glaçant et puissant des pires caractéristiques humaines, avec l’ajout d’images des nouveaux médias à son style austère habituel. En compétition au 70e Festival de Cannes.
Après "The Lobster", le cinéaste grec Yorgos Lanthimos signe son deuxième long métrage en langue anglaise, toujours avec Colin Farrell dans le rôle principal. Les mythes d’antan sont mis à jour avec des inspirations pasoliniennes, mais le résultat est agaçant dans sa recherche constante de la provocation. En compétition au 70e Festival de Cannes.
Pour le 70e anniversaire de la kermesse française, nous avons récolté les témoignages de nos confrères et d’autres professionnels de la branche cinématographique sur leurs expériences cannoises. Voici la première partie, consacrée à la presse helvétique.
Le cinéaste coréen raconte une nouvelle histoire de sentiments avec plein d’humour et minimalisme inventif. En compétition au 70e Festival de Cannes.
Pour le 70e anniversaire de la kermesse française, nous avons récolté les témoignages de nos confrères et d’autres professionnels de la branche cinématographique sur leurs expériences cannoises. Voici la deuxième partie, consacrée à la presse internationale.
La cinéaste japonaise signe un récit simple, tendre et poétique sur le cinéma et la capacité visuelle. En compétition au 70e Festival de Cannes.
Le roman de Mitch Cullinan, déjà adapté au cinéma par Don Siegel en 1971, fait l’objet d’une nouvelle version qui met l’accent sur le point de vue féminin. En compétition au 70e Festival de Cannes.
Une comédie musicale sur Jeanne d’Arc? Ben oui, c’est le pari (entièrement gagné) au centre du nouveau, sublime long métrage de Bruno Dumont. Présenté au 70e Festival de Cannes à la Quinzaine des Réalisateurs.
Sean Baker signe un nouveau petit bijou de cinéma américain indépendant, qui met l’accent sur une partie inconnue de la réalité de son pays. Présenté au 70e Festival de Cannes à la Quinzaine des Réalisateurs.
On les croise tous les jours sur la Croisette, pout toute la durée du Festival. Un spectacle drôle et triste en même temps.
Pour le 70e anniversaire de la kermesse française, nous avons récolté les témoignages de nos confrères et d’autres professionnels de la branche cinématographique sur leurs expériences cannoises. Voici la troisième partie, consacrée aux professionnels qui fréquentent le Marché du Film.
En attendant la remise des prix, voici les préférences de notre chroniqueur cannois.
Le cinéaste russe passe encore une fois du documentaire à la fiction avec un récit puissant et cruel, dominé par une actrice éblouissante.En compétition au 70e Festival de Cannes.
Les deux cinéastes indépendants dirigent Robert Pattinson dans un thriller élémentaire mais divertissant. En compétition au 70e Festival de Cannes.
Le cinéaste français signe un thriller psychologique bourré de nudité, perversion et ambiguïté. Ça va dans tous les sens, et pas toujours de façon positive. En compétition au 70e Festival de Cannes.
Le cinéaste allemand d’origine turque aborde des sujets qui lui sont chers dans un thriller qui est, hélas, dépourvu de suspens et nuances. En compétition au 70e Festival de Cannes.
Joaquin Phoenix domine avec une présence douloureuse et intense le nouveau long métrage de Lynne Ramsay, un exercice de genre pas totalement abouti mais très fascinant. En compétition au 70e Festival de Cannes.
Le cinéaste franco-polonais collabore avec Olivier Assayas pour signer un thriller divertissant mais étonnamment élémentaire, avec deux prestations magnifiques d’Emmanuelle Seigner et Eva Green. Hors compétition au 70e Festival de Cannes.
Considérations finales sur la 70e édition de la kermesse française, moins épatante que prévu.